
Le temps file et je me suis encore oubliée un peu en passant...
Parfois je me dit que les alcooliques se perdent dans la boisson, et moi je me perds dans les autres pour oublier ce à quoi je ne veux pas penser.
Mais aujourd'hui je sais que je peux me poser et faire face même si ça fait mal, même si ça engendre une certaine douleur.
Beaucoup, beaucoup, beaucoup de réflexions ces derniers temps...
J'ai passé 3 jours chez un ami avec d'autres ami.e.s
(Oui oui confinement et tout le bordel, mais fallait que je sorte de la maison et que je vive des choses, je n'en pouvais plus)
J'en suis revenue épuisée, même si j'y ai passé d'excellents instants et que j'apprécie chaque personne que j'y vois et avec lesquelles j'ai plaisir à passer tous ces beaux moments...
Le petit hic c'est qu'en tant qu'hypersensible j'ai besoin de temps à moi seule pour vider le surplus et recharger les batteries. Sauf que là bas il y a toujours du mouvement et je ne suis jamais seule et donc constamment sollicité. Pas le temps de faire du tri dans les émotions environnantes et de respirer ni de retrouver un semblant de silence.
Chose impérative pour les hypersensibles mais très difficilement compréhensible par ceux qui ne le sont pas. Je ne leur en veut aucunement et c'est à moi de poser les limites aussi, ce que je ne sais pas encore faire apparemment...
Petite liste de mes pensées récurrentes :
- J'ai remarquée que je m'était vraiment entourée d'une carapace en béton armé,
je ne me suis pas vu l'ériger et je l'ai vraiment ressenti il y a quelques jours, ça m'a fait peur.
- Je suis très dure envers ma mère et je vois mon caractère de merde qui s'est consolidé au fur et à mesure où j'amassais de la colère contre elle...
- J'essaie de péter cette foutu barrière à l'abondance qu'on se traine tous dans cette famille mais grand Dieu que c'est dur de retirer les bâtons qu'on se met soi-même dans nos propres roues.
- Je sens un éloignement et un vide qui se créer en moi. Et ça fait mal, ça engendre une tristesse amer. Mais je sais que c'est pour du positif...
- Toujours en recherche d'emploi quand je ne me sabote pas. Il y a des jours où je carbure et d'autres où je reporte... Jusque là que des refus.
- Pourquoi parfois j'oublie que tout le monde ne prend pas la peine de se remettre en question... C'est tellement un automatisme chez moi que j'ai du mal à intégrer que ça ne l'est pas chez les autres.
- Mes règles sont bloquées. Je ne suis pas enceinte, j'ai "juste" passé le seuil de poids à ne pas atteindre si on veut avoir des cycles réguliers. Ce qui engendre une phase de dégout de moi-même à la vue de mon corps qui s'étale encore et encore et la perte de contrôle que j'ai dessus.
Il y en a encore mais là c'est déjà assez...
En ce qui concerne ma carapace :
Je parlais avec des amis et je ne sais plus ce que l'on disais, j'ai tellement l'habitude de m'auto clasher que je n'y prête plus attention.
Comme je le dis souvent, je préfère me descendre avant que les autres ne le fasse.
Je sais, ce n'est pas la meilleure solution mais l'humour et l'autodérision sont deux béquilles indispensables pour le moment.
Enfin bref, on parle, je me met une latte automatique et l'une des filles se stop et me dit :
"Oh mais non Nana ! Arrête d'être aussi méchante avec toi. Pourquoi tu fais ça? Tu ne le mérite pas!"
Je ne m'étais pas préparée à entendre ça.
Du tout, et là j'ai ressentit autour de moi cette carapace, vraiment ressenti et visualisée, d'un coup et j'en ai vu un morceau s'effriter.
Je n'avais pas conscience jusque là que je m'étais autant murée.
C'est pas faute d'avoir été prévenue à droite à gauche qu'il ne fallait pas ériger ce genre de chose.
Je l'ai pourtant fait inconsciemment, pour me protéger...
Maintenant il va falloir apprendre à lâcher cette structure... Pour avancer.
Les baffes que je me suis prises m'ont apparemment faits plus mal que ce que je ne voulais me l'avouer.
A chaque coups que j'encaisse j'ai l'image de ma mère qui me prend par les épaules et qui me secoue en me criant qu'il faut que je m'endurcisse.
Elle l'a toujours fait, dés qu'elle voyait mes émotions me submerger.
Elle n'a jamais acceptée mon hypersensibilité...
Parce qu'elle a souffert de la sienne toute sa vie.
Je me refuse à finir comme elle...
Si coupée du monde, si négative, si perdue dans son imaginaire dans lequel elle s'est reclus.
Je ne veux pas, je veux vivre mes émotions, je veux savoir gérer en toute conscience.
Traverser les douleurs, pleurer, apprendre, positiver et avancer.
Prendre conscience des choses est un pas, maintenant il faut continuer à mettre un pied devant l'autre.
La colère amassée envers ma mère:
Si vous saviez combien je m'en veux d'avoir autant de ranc½ur ...
Parce que c'est loin d'être la pire des mère...
Mais toutes ses réflexions, son manque de confiance en moi et en mes compétences et sa négativité quotidienne...
C'est épuisant et même si ma partie sage comprend que lui en vouloir n'avance en rien et que le pardon est la clé...
Qu'il me faut simplement me protéger pour continuer mon chemin avec moi même en faisant fit...
L'enfant qui est en moi, lui, est blessé et hurle à chaque nouvelle claque...
Tant que je ne l'aurais pas guérit il ne se calmera pas...
Je l'apaise au mieux et prend le temps de l'écouter parfois...
Mais ce n'est pas en le mettant en attente que je vais régler quoi que ce soit...
Je sais que le cadre de référence de ma mère n'est pas le mien.
Je comprends ses souffrances et je ressens leur provenance...
Je sais qu'il faut que je me dissocie de sa colère quotidienne et de ce nuage noir qu'elle se trimbale.
Je m'en veux énormément de ne pas réussir à rester dans la même pièce qu'elle, je m'en veux d'éviter sa présence...
Parce que je sais que le jour où ce ne sera plus possible il n'y aura pas de retour en arrière sur les moments que j'ai pu manquer.
Ma mère est ici pour me faire travailler la colère, je le sais, et elle joue magnifiquement bien son rôle.
Contrat d'âme assuré, réussi et bien employé... ça bosse sévère...
En ce qui concerne le blocage de l'abondance sur lequel je travaille, depuis que j'en ai pris connaissance/conscience, je repère les bâtons que je plante dans mes roues...
Mais que c'est difficile de passer au-delà de la zone où l'on s'arrête d'habitude, la procrastination pour soit disant mieux faire quand j'aurais plus de temps par exemple...
Je sais que je peux y arriver et j'y bosse dur...
Je le suis peut être encore une fois un peu trop envers moi ce qui doit engendrer pas mal de blocages...
Mais je sais encore une fois que je vais y arriver, avec laide de mes guidous qui en constance ne me lâchent jamais d'un pouce...
Malgré tout ce que je leur colle dans les dents...
Vraiment les gars excusez moi... Je sais que je suis irritable en ce moment et pas des plus agréable...
Le vide :
Un vide qui se créer quand on a laissé une personne remplir une place au fond de son c½ur et qu'on sent qu'elle se retire peu à peu.
C'est normal, mes guides m'ont prévenus, j'y suis préparée et j'accepte au fur et à mesure.
J'accepte aussi que son empreinte sera toujours présente en moi et ne me demandez pas pourquoi mais je sais que dans quelques années nos chemins se croiseront de nouveau.
Aujourd'hui il me faut me concentrer sur moi, voir ma vie autrement et m'ouvrir et laisser la place à autre chose. Je peux le faire...
Juste qu'il me faut gérer ce vide qui se forme, ce pincement permanent, ce manque, et cette sensation de perdre un membre. C'est assez étrange comme sensation.
Vous ai-je déjà parlé des flammes jumelles ? Non ? Il faudra que j'y revienne.
Si je dois faire cours tout de suite ici ce serait :
A la naissance de notre âme nous pouvons être scindé en deux étincelles, nous sommes toujours la même âme mais dans deux incarnations différentes. Parfois pas à la même époque, pas dans les mêmes plans... Et par moment si... Mais une relation qui n'est pas de tout repos, nous avons le runner et le chaser. Un qui se sauve constamment et l'autre dans l'attente.
A dire vrai je n'ai jamais voulu y croire, j'en ai toujours rit. Ah ah.
Aujourd'hui je puis vous assurer que je ris moins.
Trois médiums me l'on dit sans que je n'ai demandé ni dit quoi que ce soit. Mes cartes me le répètent à chaque fois que je pose la question.
A force j'ai envie de dire "faut bien que je m'y fasse"
Sauf que "Flammes jumelles" ça peut sonner joli, film à l'eau de rose et tout le toutim. Mais que neni mes petits !
Il est très très très rare que des flammes jumelles terminent ensembles, même si ça reste possible.
Non. Elles sont là pour se faire bosser mutuellement, réveiller les blocages endormis, travailler sur la dépendance affective et bien d'autres choses. Il y en a toujours un qui est plus terre à terre, qui n'écoute pas ses émotions et qui les refoulent. Et l'autre plus dans l'émotion et la dépendance.
M'enfin, le premier finit toujours par se réveiller quand le second décide de partir vivre sa vie.
Alors je ne dis pas que c'est mon cas complétement, une partie de moi émet une réserve, mais force est de constater que le trajet jusque là colle à la perfection...
Mais je respire, je sais que je vais douiller sévère d'ici peu mais ça finira par aller mieux et dans tous les cas, et ça j'y crois, nous serons toujours reliés qu'on le veuille ou non, j'ai l'intime sensation qu'une connexion invisible et indestructible s'est activée et ne partira plus jamais.
Pour ce qui concerne ma recherche d'emploi:
Je carbure au mieux derrière mon écran.
Après ma seconde session de formation qui est là de Lundi à Mercredi, je compte aller distribuer en direct dans les magasins ouverts.
Faut dire qu'avec cette situation sanitaire et ces restrictions c'est pas le moment le plus simple pour trouver.
Mais je ne lâche pas.
Je sais au fond de moi que je finirais par trouver et que celui qui me donnera ma chance sera l'endroit où je dois atterrir.
Parce que encore une fois le hasard n'existe pas...
Mais le libre arbitre, lui, est toujours là.
L'automatisme de remise en question:
J'ai peu de patience en ce moment...
Et voir que certains s'entête dans leur connerie et s'enterrent sous leur égo et leur fierté m'hérisse le poil.
Alors je sais Ô combien c'est difficile de reconnaitre ses tords mais je sais aussi que c'est libérateur.
Quand il y a du monde qui te prouve par A+B que ta façon de voir les choses, tes actes et ta vérité ne sont pas "bons", beh je pense qu'il est sain de prendre le temps de se poser des questions, de prendre un certain recul et de se remettre en question au moins un minimum.
C'est comme le besoin de "vengeance" je ne l'ai jamais saisit celui là...
Avoir envie de faire du mal aux autres volontairement.
Alors je ne dit pas que je ne me suis jamais réjouis de quelques malheurs qui sont arrivés à des personnes qui m'ont fait du mal...
Je pense que ça c'est humain.
Je parle ici d'un vrai désir de faire mal et d'engager des actes qui sont destinés à blesser les autres.
Je conçoit encore moins que l'on utilise les choses que l'on ai pu nous confier pour broyer celui qui un jour nous a fait confiance.
Combien d'histoires m'ont été racontées, de secrets confiés que je n'ai jamais dévoilés même quand on m'avait mise à terre.
Jamais... ça ne me viendrais même pas à l'idée.
Parce qu'un de mes credo est :
"Ne fait jamais aux autres ce que tu n'aimerais pas que l'on te fasse"
En ce qui concerne le retard de mes règles je pense que c'est tant dû au stress qui me submerge qu'à ma prise de poids et au seuil fatidique que j'ai dépassé.
Je ne me supporte plus, je suis dans une spirale descendante de ce côté, je ne contrôle plus rien c'est infernal.
Je n'arrive plus à me regarder dans le miroir, c'est très douloureux...
Je vois les vergetures qui griffes de plus en plus mon ventre...
Je vois aussi et surtout que je ne rentre plus dans la moitié de ma lingerie...
Et ça c'est un coup dur.
Je ne parviens pas à me visualiser perdre du poids.
Jusqu'à aujourd'hui je n'ai jamais réussi à en perdre mais j'en ai toujours pris.
C'est pas si vrai... Au collège une grande amie m'a motivée à aller en cours avec elle à pieds tous les matins et rentrer ensembles tous les soirs.
Une période où je me suis beaucoup épanouie auprès d'elle.
Et où j'ai perdu énormément de poids juste avant mon entrée au lycée où j'étais complétement transformée.
A y repenser je faisais le poids que je fais actuellement.
Finalement j'ai peut être une chance de trouver la sortie de cet enfer.
J'ai beaucoup écris et pourtant pas assez mais il me faut retourner à mon module sur Freud et commencer à préparer quelques affaires pour mon départ de Dimanche ...